samedi 25 mai 2013

Ordinary people


Et nous voilà de retour de l'école. En nous garant en bas de la maison, nous croisons notre voisin dans sa Chevrolet Corvette décapotable jaune. Petite précision: quand certains se contentent de collectionner des timbres ou des splendides boules à neige, lui collectionne les voitures de luxe, et de préférence bien tape-à-l'œil. Ce qui lui donnerait presque l'air d'un vieux beau sur le retour (et je ne dis pas ça par pure jalousie, bien entendu...).

Charlotte, le remarquant, me demande : "Dis papa, pourquoi notre voisin riche, il ne vient jamais à l'apéritif des voisins ?" (tout le quartier une fois par an: on se voit, on discute de n'importe quoi, on se dit qu'on devrait faire ça plus souvent, et puis on attend l'année d'après...)

Moi : "Il est peut-être trop occupé à chaque fois..." (C'est bien, de le dire comme ça, non ?)

Charlotte : "C'est triste quand même, la vie de riche : on ne peut rien faire d'amusant parce qu'on est tout le temps trop occupé à faire des choses pas intéressantes ! "

Moi : "En même temps, quand on est pauvre, on ne peut pas faire grand-chose non plus, tu ne crois pas ?"

Charlotte : "Oui, c'est vrai. Bon, c'est quand même bien, d'être normal, alors. Moi, je veux juste avoir une vie normale..."
...
Voilà. Je ne savais plus très bien, mais ça m'est revenu maintenant: c'est exactement pour ça qu'il fallait faire des enfants. Pour nous clouer sur le siège conducteur d'un break familial avec des pensées désarmantes...

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