lundi 30 septembre 2013

Celui qui portait le chapeau



Alors voilà, ça c'est moi. 
Moi, vu par des yeux de 6 ans et demi (c'est à dire Elise, pour ceux qui auraient parfois du mal à suivre (et je ne les en blâme pas (de temps en temps, je ne m'y retrouve pas moi non plus...)))

Bien évidement, la première chose que j'ai remarquée, c'est cet étrange chapeau (et ne me dites pas que vous ne l'avez pas vu !)

Puis je me suis demandé ce que pouvait bien être ce drôle de bâton noir que je tenais à la main. J'aurais peut-être mieux fait de garder mes questions:

Moi (inquiet): "Mais ?!? C'est un fusil que tu as dessiné dans ma main ??"
Elise (offusquée): "Mais non, pas du tout !!"
Moi (rassuré): "Ah, bon..."
Elise (conquérante): "C'est une mitraillette !!!"
Moi : "Ah, bon..." (pas si rassuré que ça, finalement)

D'accord. Résumons: ma fille me voit comme un psychopathe qui se promène avec des armes automatiques tout en portant un chapeau grotesque. 

Mais bon, si c'est comme ça quelle m'ème, alors...

samedi 21 septembre 2013

Du sport, cinq fruits et légumes par jour



Comment occuper un splendide samedi après-midi ensoleillé ? Quel serait, selon vous, le meilleur endroit pour profiter des belles couleurs et de la douce chaleur de ce début d'automne ?

...

Vous je ne sais pas, mais nous on a choisi les urgences pédiatriques de l'hôpital Clocheville. C'est toujours très animé, on connaît tout le monde, et on peut y passer des heures à lire sans être dérangé par personne. 

Et en plus, le personnel soignant est vraiment très prévenant: ils ont une machine à café qui fonctionne. Eux. 
 
Maintenant, il ne reste plus qu’à tenter d’expliquer au médecin qu’il ne s’agit absolument pas d’une chute de cheval. Car malgré la tenue complète d’équitation, et malgré les indices accablants que nous répandons sur notre passage (il y a des poils de poney dans tout le couloir des urgences, et une subtile odeur de crottin a délicatement envahi la salle d’examen…), il ne s’agit seulement que d’une maladroite chute au club d’équitation, comme ça, à pieds…

Je sais, les apparences jouent contre nous.

Sceptique, le médecin nous renverra à la maison avec une bonne dose d’antiseptiques pour soigner des bobos finalement sans gravité, même si c’est encore cette loi de la gravité qui nous a conduits à l’hôpital.

Les joies du sport en plein air… Nous allons nous rabattre sur la consommation de fruits, ça semble être moins dangereux pour entretenir la santé.
 
 
"Le cheval, c'est trop génial !" (La Fédération Française d'Equitation)

"Le secret d'une bonne santé: faire du sport et manger cinq fruits et légumes par jour" (le corps médical)

"Moi, Adam et Ève, j'y crois plus tu vois, parce que je suis pas un idiot : la pomme, ça peut pas être mauvais, c'est plein de pectine..." (Jean-Claude Van Damme)

jeudi 19 septembre 2013

Memento



Il faut que je vous avoue quelque chose: je n'ai strictement aucune mémoire pratique (vous savez, celle qui sert à penser à ramener du pain, penser à appeler le médecin, penser à récupérer les courses, à renouveler l'abonnement au cinéma, etc, etc, etc. ). C'est assez désespérant, mais en contrepartie, ça me pousse à être créatif pour régulièrement trouver des excuses qui soient un minimum vraisemblables...

Pour essayer malgré tout de m'en sortir au quotidien, j'ai toujours dans mes poches un nombre incroyable de Post-it de toutes les tailles et de toutes les couleurs, avec tout ce que je ne dois pas oublier. 

Bien entendu, j'oublie de les regarder, je les oublie dans mes poches, et ils finissent dans la machine à laver, si bien que je retrouve tout le temps des miettes de Post-it dans le linge propre (ne vous demandez plus d'où viennent tous les confettis que vous utilisez dans vos fêtes...)

Heureusement, pour la dernière fête des pères, l'institutrice d'une de mes fille a eu la merveilleuse idée de faire fabriquer à nos enfants de splendides pense-bêtes pour les papas vraiment tête-en-l'air. 

Et c'est réussi: quand on est dans la même pièce, il est impossible de le manquer, et même impossible de se concentrer sur autre chose. 

Il ne restait qu'un seul détail: penser à l'emmener au travail pour l'utiliser... Et pourtant, je savais que je devais m'attendre à de sérieux problèmes si je me faisais encore prendre en flagrant délit d'amnésie. Il y a quelques années déjà, Charlotte était tombée sur le magnifique pot à crayons qu'elle m'avait fabriqué pour sa première fête des pères, mais qu'une suite d'événements improbables m'avait sûrement empêché d'emporter à mon bureau. 

Sa réaction ne s'était pas faire attendre: (sur un ton saturé de reproches) "Mais enfin Papa! Tu n'as pas emmené ton pot à crayons à ton travail ?!?"

Moi (Excuse bidon trouvée dans la seconde): "Non mais là, tu vois, je change de travail, alors je l'emmènerai dans mon prochain bureau, ce sera bien mieux..."

Cette fois-ci, je ne m'en étais pas trop mal sorti. 

Je n'ai pas retenu la leçon. 

Il y a quelques jours, je laissais négligemment trainer mes précieux Post-it sur la table de la cuisine, pas peu fier d'avoir pour une fois pensé à les sortir de mes poches, quand j'entends Elise s'écrier (furieuse):

"Comment ça !?! Tu utilises des Post-it alors que je t'ai fabriqué un pense-bête à l'école ! Mais enfin, tu te rends compte, j'ai mis quatre jours à le faire !!!"

...

Et ce n'était pas fini: "Et puis d'ailleurs, tu l'as mis où, le pense-bête que je t'ai fabriqué ?!"

Moi (embarrassé, avec une crédibilité proche du néant): "Eh bien, tu vois, je l'ai rangé dans une boîte en plastique à la cave pour être bien sûr qu'il ne soit pas abimé." 

Bourde diplomatique majeure...

Depuis, pour me rattraper, je suis obligé de prendre des photos de tous mes cadeaux en situation: le pense bête à côté de l'ordinateur, le pot à crayon et son meilleur copain mon mug à café, le rond de serviette qui m'accompagne en réunion de direction (oui, je vous assure que je fais un malheur avec cet accessoire...)


La taille indique que j'ai plus besoin de café que de stylos


Le pense-bête tient la comparaison sans problème


Mais ce n'est pas tout: il est absolument impératif que l'exposition "L'histoire des cadeaux de fête des pères à l'aube du 21ème siècle" demeure permanente. 

Eh oui: en cas de visite surprise des filles à mon bureau, elles doivent pouvoir vérifier à n'importe quel moment que leurs cadeaux sont non seulement visibles par tous mes collègues (environ 2500), mais également utilisés à bon escient (c'est à dire certainement pas pour caler une armoire...)

A tel point que si un jour vous venez visiter mon bureau, vous constaterez au premier coup d'œil que la déco ressemble à s'y méprendre à celle d'un centre aéré (je pense ça doit me valoir un paquet de surnoms ridicules qui circulent dans les couloirs...) 

D'ailleurs, il faut absolument que je pense à ne plus jamais inviter personne dans mon bureau. 

Je vais le noter sur mon pense-bête. 



PS: Si vous n'avez pas vu le film Memento, achetez-le, louez-le, VODez-le ou même piratez-le. Le héros, suite à un traumatisme crânien, perd toute mémoire à court terme, et afin de retrouver le meurtrier de sa femme, il note tout sur des post-it, des Polaroïds, se tatoue des indices sur la peau. C'est bien ficelé, et quand on commence à le regarder, on ne peut plus décrocher...

mercredi 11 septembre 2013

Celui qui savait où regarder


Ce matin à l’école, je sacrifie comme toujours au rituel du nettoyage des lunettes d’Aurore (étant bien précisé que la moindre poussière me vaudrait au minimum d’être jeté aux lions).

Je commence par nettoyer très consciencieusement la face avant, et là, Aurore m’observe et me lance (sur un ton « Nan mais Allo, quoi ! ») :

« Mais Papa ! Pourquoi tu nettoies devant ?!?! C’est pas par là que j’regarde, c’est par là !! (en me désignant la face intérieure) »


C’est vrai, ce que je peux être étourdi…

Et dire qu’avant, je m’acharnais à nettoyer mes lunettes de chaque côté.

Mais ça, c’était avant…

dimanche 1 septembre 2013

L'oiseau violet

Aujourd'hui, j'ai le plaisir (et l'immense fierté, il faut bien le dire) de laisser la plume à ma grande fille Charlotte qui avait envie, le temps d'un article, de partager quelques mots avec vous (et j'espère qu'elle en partagera encore beaucoup d'autres...)

À Bilbao, mes parents ont acheté un oiseau violet en pièces détachées. 
Ce qui est impressionnant, c'est que mon papa l'a monté en 20 min! (en plus il est super joli !).



Charlotte, 9 ans.


Je reprends ici la plume pour ajouter quelques simples détails: nous avons trouvé ce splendide oiseau dans la boutique à souvenirs du musée Guggenheim de Bilbao. Ce sera peut-être un peu difficile d'établir un lien entre les collections du musée et ce genre d'objets proposés par la boutique. D'ailleurs, après mûre réflexion, je crois bien qu'il n'y en a aucun. Mais qu'importe: en plus des traditionnels mugs et stylos portant l'image du musée,  nous avions envie de ramener cet amusant oiseau en kit de la designer finlandaise Anne Paso. (Vous pouvez trouver d'autres animaux, ainsi que les arbres pour accueillir les oiseaux, sur le site Lovi).

Julien, environ 28 ans de plus que Charlotte.


Celui qui ne se montrait jamais

Aurore, victime des redoutables mécanismes de marketing de la publicité d'une chaîne jeunesse: "Oh! Moi je voudrais avoir un Kidipet ! Dis Papa, je pourrais en avoir un ?"

J'allais ouvrir la bouche pour protester, me préparant à une négociation serrée, quand Aurore poursuivit: "Ah mais attends, j'ai une idée: je vais le demander au Père Noël, comme ça, ça ne vous fera pas dépenser de sous..."
...
Et voilà. Piégé par une légende. Encore et encore...